Regard Oblique

On était motivé sur le départ. Déjà prêts à sentir la planche déjauger, peu à peu voler sur l'eau, sensation de glisse passionnée...
STOP. On reprend depuis le début, ce n'était qu'un rêve, ça n'a pas duré. On a toujours su, Charles et moi, passer des week-ends plein de rebondissements. En voici un de plus, qui rapporte à lui seul 2h de longue narration autour de la table familiale entrecoupée d'impossibles fou rires.
Pour résumer, et ceci afin de vous en dresser un tableau sommaire : Partis dans l'espoir de rejoindre Franceville (non loin de Deauville) en deux heures, il ne nous en a fallut pas moins de huit ! Motoventilateur de la voiture en rade, bouchons entrecoupés de haltes guitaristiques, arrêt matériel camping et j'en passe, nous sommes arrivés à 21h sur place.
Tente plantée, porte vers le haut d'une pente pentue, nous étions frais comme des gardons le lendemain matin, non sans avoir coupé à notre sempiternel repas aux bonbons de la veille (les petits-pois carottes froid, c'était un peu moyen à mon goût), le réchaud ne fonctionnant plus.

Spot de kite-surf qu'ils disaient... Effectivement il y avait du vent, mais 40cm d'eau ! Malgré un aileron de 40cm, on y a cru jusqu'au bout, se faisant nonobstant narguer par les kite-surfers évoluant même sur des films d'eau. Heureusement que Charli avait trouvé une activité agréable pour passer le temps : bataille de vase... entrecoupée de "c'est elle ?", afin de vérifier que la fille qu'il avait dragué au kebab du coin n'était pas celle qui se trouvait derrière nous... on aurait eu l'air malin.
8 heures plus tard, moi grillé comme une écrevisse, nous remontions péniblement le matériel, mort de rire, fuyant la mer qui remontait à la vitesse de nos pas. La soirée s'est passée comme à notre habitude : dîner à Houlgate, pluie battante au retour, camping fermé, contraint de ramener la planche à la tente, tente fuyant de toutes parts, marre d'eau à l'entrée, petits yeux au réveil, repli stratégique et départ non sans avoir bavé devant le vent tempétueux qui se levait peu à peu et que nous n'avions pas le courage de braver...
Galerie photo...

Celà fait déjà bien longtemps que je n'ai touché à ma planche. Je la regarde, là, plantée tel un trophé, au coin d'un mur de mon appart.
La dernière fois que j'ai eu l'occasion d'en faire, c'était début septembre. Les beaux jours étaient encore là, le vent très léger au début, s'est levé sur le lac artificiel de Pose (région Rouennaise). De vieux passionnés, sortaient leur matos dernier cris. Voile de 11m2, planche de vitesse... ça plane même quand il y a pétole.
Un peu dur de se remetre dans le bain. L'eau, c'est pas la Tunisie de cet été, et le vent ne m'a permis qu'un petit planning sur 20m.
Déjà loin...