Aujourd'hui, grand événement sportif : le mythique marathon de New York!
Je me suis levé tôt pour l'occasion (toute chose étant relative par ailleurs bien sûr) afin de trouver la meilleure place pour admirer ces coureurs d'exception.
On forme une escouade de trois paparazzi composée de deux expats et d'une touriste, ou en répartissant les choses différemment d'un coureur du dimanche et deux peu admiratives de ce sport. Anne donc, sa cousine, moi, armes de nos appareils photos, direction la 115th Street et la 5e avenue.
C'est vide côté supporters, on a peine à croire que dans peu de temps va passer tout le gratin des marathoniens. Côté organisation c'est pas comme un rallye automobile ni comme le tour de France et pour une fois les américains sont très peu commerciaux. Pas beaucoup de show donc sur le bord de la route (ça doit être plus le cas sur Colombus Circle, à l'arrivée), pas de fans en folie. La rue est à peine barrée et l'ambiance est décontractée.
5 minutes d'attente avant les premiers passages. J'en profite pour fulminer une fois de plus devant le gâchis généré par de tels événements (cf. la photo ci-dessus ou les orgas ont trouvé bon de préparer des centaines de litre d'eau dans des gobelets en cartons) mais aussi pour l'ingéniosité de l'organisation. Imaginez un coureur passant à vive allure, attrapant un verre d'eau pour se rafraîchir... J'ai attendu longtemps pour avoir la photo de cet instant d'émotion. Malheureusement je n’ai pas réussi, mais comme prévu ça n'a pas loupé : les 3/4 du verre d'eau par terre, le reste sur le maillot. Dur d'être marathonien de nos jours 
1h50 ! Je n'en reviens pas. On est à 20min environ de la fin du circuit et déjà la première femme apparaît à l'horizon. Elle est impressionnante. Son rythme de croisière avoisine celui de mon sprint. Bientôt 40km dans les pattes et pas la moindre once de fatigue affichée. Les premiers hommes arrivent avec 10min d'avance sur le premier compteur.
On tente de rejoindre Colombus. Erreur dans l'organisation et obligé de descendre à pied les 25 blocs qui nous séparent de l'arrivée. On ne verra pas les premiers et la remise des médailles. Je longe malgré tout la dernière ligne droite (la 59th St.). Les coureurs continuent d'affluer. Certains ont l'air très bien préparés, pour d'autres au contraire on a l'impression que c'est un petit footing de remise en forme. J'en vois passer en bermuda ou jogging et basquettes décrépies, déguisés parfois. Les apparences sont parfois trompeuses, ils ont comme tous les autres 42km au compteur
Le plus troublant arrive certainement ensuite. Les athlètes ayant fini la course repassent tout de suite dans l'oubli. Je croise sur le retour des handicapés poussant devant eux leur fauteuil de course, ou encore des coureurs prenant le métro dans leur couverture en or de survie.
Pour avoir une idée du parcours, voici le plan officiel de la course
Il faut croire qu'il y a un marché ici... ou que les américains ne regardent pas du tout ce qu'ils mangent. Quoi qu'il en soit, après avoir lu sur le lait que j'achète qu'il ne contenait pas d'hormone de croissance, j'ai décidé de faire plus attention à ce que je mange.
