Ce matin déjà flottait dans l’air un doux parfum de fête.
La folie d’Halloween était en route.
J’avais bien fait du shopping ces dernier jours, tentant désespérément de trouver un costume dans une friperie (tailleur blanc et talons aiguille pour se déguiser en fille – Ségolène Royal pour être exact, sous les conseils de Susan une amie américaine), pour finalement échouer dans un des temples du déguisement où Halloween rime avec dollars.
Mais je n’avais pas encore intégré l’ampleur de phénomène.

18h30, chargé comme un mulet, je cours direction le point de ralliement (pardon de déguisement), le nouvel appart d’Antoine. Entre les cartons on se prépare comme à la petite école. Tous alignés devant la glace de la salle de bain, chacun son pot de maquillage. Je fais dans l’horreur version maison, à coups de crème blanche-grise-noire et de sang au goût de menthe, miam.
Dehors c’est la folie. A peine rentré dans le métro pour rejoindre la parade que la foule prend des allures carnavalesques. On est bien loin du Halloween de mon enfance (quelques photos sympa). Plus de ‘Trick or treat’ et de costumes d’épouvante portés par de sautillants bambins, mais des déguisements hauts en couleurs et parfois fort de café. Les filles jouent la provoc en affichant fièrement micro-jupes et décolletés impressionnant (déjà que d’habitude c’est plus poignant que chez nous), les gars partent dans tous les délires quand ce n’est pas pour finir avec un avilissant paquet cadeau en tant que cache sexe.
Je me sens seul… mais fier de perpétuer cette fête des morts qui peu à peu se meurt pour se transformer en carnaval (ou alors j’ai rien compris :p).
Dans la rue c’est encore pire. Tout New York est déguisé. Je suis stupéfait. La foule se dirige vers la parade qui descend la 8e Avenue. Ce soir on est 2 millions a déambuler dans la rue. D’aucuns sortent leurs appareils photos et les drôles prennent la pose. Mon costume plait apparemment, je me fais flasher de toutes parts. La parade est impossible à atteindre. Les forces de police ont été déployées en nombre pour réguler le flux de personnes, et à la manière dont ils nous parlent on leur jetterai bien quelques cotillons pour les aider à se détendre.

Halloween

Direction la ‘party’ donc. Trouvée sur Internet par Antoine, Capitale est un de ces lieux réquisitionnes uniquement pour l’occasion... ‘business is business’. Dans un bâtiment aux allures de temples romains (ou siégeait en fait en son temps la banque d’épargne Bowery), on à accroché des rampes d’enceintes au gigantesque plafond, tamisé de lumière bleue les murs et colonnes corinthiennes et ouvert les open-bars. Sur des rythmes éfreinés la foule se déhanche. Mon costume plait toujours apparemment, je suis l’objet de poses photo ‘diable, ange et diablesse’ ;-)

Halloween

Dehors les pompiers sont mobilisés (camion stationné devant l’entrée, échelle prête à être déployée)... peut-être pas pour éteindre un incendie en fait. Ou alors pas celui du club lui-même. Je vous laisse admirer.

Halloween

Ce fut l’une de mes meilleures soirées à NYC. Dis oncle Sam, tu veux pas inventer le Carnaval aussi ?