... Du moins je me suis vraiment donné à fond pour.

Préparation digne d'un athlète de haut niveau à base d'allers-retours dans la piscine du YMCA (comprendre surtout des apnées tranquilles). Plat de spaghetti sauce tomate dans le bide, chargé au sucre reconstitué d'un yaourt américain que l'on verrait bien dans la station Mir, et un verre d'eau pour la forme (faut pas déconner avec ça), prêt à partir affronter les 6 miles de la boucle de Central Park.
Il fait chaud aujourd'hui... Oui je sais qu'en France il fait 30°C, mais nous pour une fois qu'on dépasse celle des 0°C (il fait 18°C), on va pas se plaindre :-p
Jogging, ou pas ? Telle est la question philosophique du moment (et non, fausse joie, je n'étais pas encore tout à fait prêt). Il est trop grand mais je n'ai que ça, je m'en contenterai. 5 min pour remplir mon camel bag, 5 de plus pour le tester en condition de course (les colocs ont dû se demander pourquoi je courais sur place dans l'appart) et me voilà enfin parti... en métro :-p
Arrivé en haut de la boucle de Central Park, j'ai copié les machinalement les otoctones. Monté sur mes chaussures à ressort (plus habitué aux baskets moi), j'ai vissé mes écouteurs de baladeur sur ma tête et je suis parti en petites foulées, bien décidé à faire le parcours d'une traite.
Et bien j'en ai bavé. J'ai passé mon temps à me battre avec mes écouteurs qui s'enroulaient autour de mon sac, j'ai envié les promeneurs et ai crié à l'injustice à chaque fois qu'un autre coureur me doublait en affichant une forme Olympique (mais peut-être qu'ils ne faisaient pas la boucle en entier ?!).
Bref, d'une boucle faite en une fois, je suis passé à "et si je la faisais en 2 ?" puis à "bon bah ça sera en 4"... non, je n'ai pas fait pire. Quatre arrêts donc, en prétextant à chaque fois que c'était pour faire une photo :-p

Playground à Central Park

Baseball playground aux environs de la 70e, Central Park

Depuis (ne pas oublier que j'ai du retard sur mes posts), je me suis amélioré : 6 miles d'une traite, sans les mains, tada ! Je cours dans Central Park tous les week-ends, c'est un vrai bonheur. Ici plus qu'ailleurs on retrouve la folie des new-yorkais dans toute sa splendeur. Des gens passent habillés n'importe comment (ce qui tiendrait du déguisement pour nous) montés sur des vélos en forme d'Harley, radio à fond sanglée sur le porte-bagages. Des clowns font des spectacles moralisateurs aux enfants, des carrioles à cheval rivalisent avec celles à 'humain' (j'ai souffert pour le gars qui tirait deux lourdes personnes dans son tripoteur)...
Le tout mélangeant les genres avec saveur sans aucune discrimination (je pense par exemple à deux papys venus jouer au basket avec une bande de jeunes).

Je suis tombé en rentrant, dans le métro, sur cette affiche, je crois qu'elle était de circonstance :-)

Publicité dans le métro

... à mon rythme à moi certes, mais super motivé ! Et sait-on jamais, je m'inscrirai peut-être au Marathon l'année prochaine (Crousti, prépare ton short et tes basquets ;-) ).
Bon okay, peut-être un semi alors.