Le 07-03-06

Doucement, on entre dans l'histoire. Sûrement, on se tient aux côtés du personnage principal.
L'homme, si empreint de culture humaniste, se débat dans un paysage où tout est désolation, vide, autant extérieur qu'intérieur. Il ne se bat pas seulement pour survivre, il s'accroche à ses conceptions, se torture l'esprit face au pragmatisme de son compagnon d'infortune. Coincés sur une île, ils sont deux au milieu de nulle part à repousser les assauts d'un ennemi mi-lézard mi-homme.
Et comment ne pas espérer la délivrance de ce climatologue ? On se laisse envahir par le sujet, on tient bon avec lui alors qu'il perd peu à peu espoir. Un amour nuancé et commenté à la façon d'un anthropologue semble peu à peu le lier à l'une des "autres". Cela le délivrera-t’il ?
Récit qui vaut le détour, une fin qui laisse une ouverture à la réflexion sur la condition humaine et qui ne tombe heureusement pas dans la facilité d'une expression cyclique.