Titre un peu alambiqué pour une nouvelle pages des sports, mais j’ai décidé aujourd’hui de faire dan le suspens.

Au programme donc de l'actualité sportive du petit frenchy expat à NYC que je suis:

  • Fin de l'hiver annoncée (annoncée seulement, j'ai toujours du mal à me séparer de mon écharpe) et donc fonte des neiges sur les collines avoisinantes,
  • pour la même raison, fonte des glaces du côté des 'rinks' extérieurs et conséquences sur les troisièmes mi-temps de hockey,
  • et enfin relance de la tendance kilt dans Central Park aujourd'hui (on fête l'arrivée du printemps? Que neni).

Fontes des neiges donc puisque dans l’état de New York ainsi que dans la majorité des Etats-Unis on fait dans la basse altitude, plutôt typée colline les montagnes, pas de neiges éternelles donc. Enfin, je ne m’en plains pas, comme tout bon Parisien qui se respecte (pseudo Parisien, ok) je n’émigrais qu’une fois par an du côté des pentes enneigées. Ici mer comme montagne sont à portée de main. J’en ai donc profité plus d’une fois (de la montagne bien sûr, la mer c’est pour l’été) à base de trips à la journée organisés pas des magasins de sports du coin. Package tout compris (bus, skis, forfait, bagels en option fonction de la compagnie) pour pas cher, levé comme à l’armée à 5h du mat’ mais en forme et motivé, Hunter Mountain ou Windham sont à 2h30 de route de la grande ville. Le domaine skiable est plutôt petit (une trentaine de pistes) et assez facile. Ici la couleur rouge n’existe pas, remplacée par deux niveaux de noires : un diamant et deux diamants respectivement déclarés ‘Difficult’ et ‘Extremly Difficult’. Et pour la jouer un peu chauvin quand même (on ne se refait pas), c’est même plutôt pas dur. J’ai pris un snow-board deux fois sur trois, et ‘oh stupeur’, à chaque fois du matériel Français, Salomon pour le nommer. Cocorico ! ... Zut, ça fait deux chauvinismes en une phrase ça :-p

Ski à Windham

Côté restauration c'est du vrai bon gros repas américain comme on en fait plus (en fait si, c'est même tout le contraire, mais bon je ne vais pas révolutionner l'expression). Burger dégoulinant de gras donc, ketchup et mayo à gogo (vous savez celle qu'on a réussi à exporter je ne sais comment, à base d'huile hydrogénée très bonne pour la santé), accompagné d' "onion rings" ou de "macaronni and cheeze". Bottes de ski aux pieds, on fait la queue dans une cantine aux allures de salle des fêtes de village, musique trendy mixée par un DJ en fond sonore (comprendre rap américain poussé au maximum à l’extérieur pour arroser les oreilles de toute la station). Je fais pour ma part dans le diététique: double cheeze burger bacon avec "french fries" pour plat, pomme en dessert, jus de pomme en boisson... promis j'ai pas d'action.
Après-midi plus difficile donc mais on rentre à la grande ville content et assez épuisé pour faire une croix sur notre rêvée raclette (si si ça se rêve ici ce genre de plat). La dernière ligne droite vaut d’ailleurs le détour : combi de ski, lunettes de soleil sur le nez et gants dans la poche, le tout dans un métro bondé… si ça c’est pas représenter la France, n'est-ce pas monsieur Dusse !

Cote réchauffement toujours, mes sports de la saison hivernale ont en pris un coup. Après la fin du ski ce fut la fin du hockey. Je me préparais bien à ranger le matériel mais pas aussi vite. Le 3 avril était prévu la péremption de la patinoire pour cause de fonte des glaces (puisque jouant dehors), mais je pensais qu’au moins cet arrêt dépendrait du temps. Et bien non. Toujours 5°C dehors avec un vent glacial (même plus froid que 2 semaines auparavant) et il a quand même fallu sauter les deux premières mi-temps et passer directement à la troisième (le règlement c’est le règlement !). L’ambiance était sympa, dommage que je n’ai pas su avant que ça se faisait souvent (je m’étais limité à la glacière de bière apportée sur le côté du terrain pour les fins de match). Nourriture bizarre et bière en pagaille dans un bar de teenagers non loin de Columbia, pour un mélange de joueurs de tous horizons, ages et sexes. Je vais peut-être m’arrêter là et rapporter mon matériel en France, mais pour certain ce n’est qu’un changement de surface, après la glace ce sera street hockey.

End of the rink
Il faut dire que depuis quelques jours je me suis trouvé une nouvelle activité : la course à pied. Ok, pas grand-chose de neuf pour l’instant, sauf que j’ai décidé de le faire bien. Ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête alors je suis passé a l’action : j’ai dégainé ma carte de crédit. À croire que dans ce monde de capitalistes, même les choses les plus simples et surtout sont devenues des mannes financières
Marathon de NYC, me voilà ! Héhé, ça en jette là tout d’un coup, moi inscrit au New York Road Runers. Ça valait bien l’achat d’un corps bionique et de mégas pot de protéines non ? Papa, maman, rassurez-vous, je ne toucherai pas à ça. Oui je sais, j’ai failli à ma réputation d’intransigeant en courant comme un hamster sur un tapis roulant quand j’étais malade… mais quand même, ça jamais.
Bref, je suis pas sorti de l’auberge avec mon Marathon. Déjà un semi un jour, on verra après. Il faut dire que je n’ai pas les éléments avec moi. Il me faudra totaliser 9 courses qualifiantes avant le prochain accessible : 2010 pour moi. Ouai, les doigts dans le nez en fait… j’ai juste un problème de visa :-)

Scotland run

Première course aujourd’hui donc. Un peu à l’arrache (pour changer), levé 7h un dimanche matin après avoir fait la fête la veille, pas tout à fait dans mon assiette. 10°C dehors, j’ai encore les yeux tout globuleux et les marques d’oreiller. Le stress un peu quand même. C’est que j’ai pas couru de manière ‘officielle’ depuis ce détesté cross de l’école primaire.
Bon allé, on se motive. T-Shirt, chaussures, dossard… tout y est. Ha non ! Manque le coup de pinceau sur la joue en guise de drapeau, le vrai drapeau lui dans le sac pour s’envelopper dedans en cas de victoire. Comment ça vous ne suivez pas ? Mais si ! Vous ne voyez pas tout ce monde en kilt (mes respects, moi statique en jogging je grelotte fort) avec des cornemuses dans les mains ? Et le groupe là, les ‘Red Hot Chilli Pippers’, vous ne connaissez pas ? Moi non plus. L’équivalent Ecossais des stars américaines certainement. Quoi qu’il en soit c’est pas tous les jours la fête de l’Ecosse, alors profitons en !
L’organisation est impressionnante. On est équipés de transpondeurs aux pieds relevant directement notre temps qui sera publié en même temps que le classement dans quelques jours. Ça me donne des ailes. Calcul fait je pense courir le miles en 9 minutes. Sothiro en 7. Ça sera en 7 donc.

Et bien j’en ai bavé. Au début c’était sympa voir enivrant. 7000 personnes courant coude à coude dans Central Park, ça fait quelque chose (et un sacré cortège surtout). J’en ai doublé beaucoup. Arrivé dans les faux plats d’Harlem beaucoup moins voir plus du tout... voir l’inverse :-p.
La distribution de bagels, pommes et eau en fin de course fut la bienvenue. Content d’avoir fini, content de mon chrono pour une première. Manque plus qu’a s’envelopper dans le drapeau de la victoire, heu, Ecossais pardon. 10k Scotland Run, ça, c’est fait !