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Regard Oblique

jeudi, septembre 4 2008

Grosses chaleurs et pages des sports

4 09 2008

Encore une page des sports ?! Et oui, une fois de plus la vie mouvementée d’un apprenti New-Yorkais passe par la découverte de nouveaux loisirs.
Au menu donc aujourd’hui (servi en version fastfood car pas trop de temps), du rafting, du windsurf, du trecking et du baseball. Comment ca le dernier n’est pas sportif ? Mais je vous interdit. Surtout en tant que spectateur… bon ok, celui-ci, je ne vous en parle pas alors.

En bref donc.

Le rafting était une idée déjà expérimentée par des collègues, j’ai donc profité de la présence de Croustyi et Sabrina pour changer d’Etat et me mettre au vert. Pardon, à l’eau.
Et bien c’était très bien, heureusement qu'on ne s'attendait pas à quelque chose de très sportif. Pas du rafting donc mais plutôt du bateau gonflable sur des rapides déchainés dont les vagues faisaient parfois jusqu’à 20 cm ! J’ai même réussi à tomber à l'eau au moment le plus opportun et à y laisser mon maillot de planche à voile. Pour le reste ce fut bataille d’eau, pagayage sans faiblir sous crachin agréable et soleil absent, pour finir sur un chocolat chaud dans un bar du coin typé vraie Amérique profonde (il n’avaient plus qu’un chocolat chaud !). Ah, j’oubliais, le school bus qui nous a emmené au point de départ était d’anthologie, comme dans Forest Gump !

rafting

Côté windsurf ça a été l’aventure. J’ai trouvé un magasin de location dans les Hamptons (banlieue des richissimes New-Yorkais en mal de calme et de volupté) et par conséquent le spot qui allait avec. Spot idéal puisqu’au bout de la presqu’ile de Long Island (5h de route aller-retour quand même), enclavé entre deux terres minces, mer des deux côtés. Pied partout, vent constant et souvent bon, matériel tout neuf, que demande le peuple ? Location de voiture (sur le site hertz français, astuce pour les payer moins cher), levé à l’aube le samedi matin, casse croute sur la route, 3.5h de planche ensuite avec à chaque fois du monde motivé (je ne m’attendais pas à cet accueil), ca fait vraiment plaisir. A noter d’ailleurs : meilleure session de ma vie par vent force 5... planning à fond les manettes, youhou !!

planche
hamptons

Le trecking c’est une idée de Yasmina et Xavier, mis en relation par Arnaud. Une semaine inoubliable dans le Montana, au milieu du parc national Glacier, seuls. Sac de rando sur le dos (une petite vingtaine de kg pour moi dont je me souviendrais longtemps), grosses chaussures, tente et accessoires de marche, tout ce qu’il fallait pour faire de ces 80km en montagne une belle escapade.
Pour raconter ceci, en bref mais dans l’ordre : fatigue de l’arrivée et dodo de 2h dans la voiture, Yasmina trempée dans son duvet parce que dormant dehors sous la pluie, rangers pas rassurants au départ, pluie battante et rafales de vent de 90km/h. Coup de froid le premier jour, découverte des sacs à ours et du camping en pleine nature, de la toilette dans les lacs gelés, des pâtes froides et du couchage dans un duvet d’été par -10°C. Heureusement ce n’était que le premier jour. La suite fut de plus en plus belle. Soleil revenant nous apporter de la chaleur, dénivelés magnifiques et paysages superbes, sérénité et retour aux sources ont transformé quelque peu ma vison du voyage. Une semaine qui restera dans ma mémoire longtemps et j’espère bien réitérer le tout un jour (le mauvais temps en option si possible).

glacier national park

jeudi, août 28 2008

Folie New Yorkaise, again

28 08 2008



Dans East Village, un de mes quartiers préférés.

Boxeur East Village

NYC, you'll miss me...

dimanche, août 24 2008

Folie New Yorkaise

24 08 2008

mcCarren Park Pool - Brooklyn, immense piscine asséchée. Dernier concert avant la fermeture de cette place mythique. Sans commentaires cette fois, juste pour l'ambiance...

Mc Carren Pool 01

Mc Carren Pool 02

Mc Carren Pool 03

Mc Carren Pool 04

Mc Carren Pool 05

jeudi, juillet 24 2008

I did it !

24 07 2008


C'est long hein? C'est ce que j'ai fait en courant. Et sans m'arrêter !

Map NYC half marathon

L'arrivée à NYC m'a donné des ailes. Moi qui n'ai pas du tout le profil d'un Marathonien, je m'étais mis en tête que le premier de ma vie serait à NYC.
Ça commençait fort. Le tour de Central Parc - 6 miles, un peu plus de 9km - en plus d'une heure et en s'arrêtant 3 fois. Je me console en me disant que j'ai pas arrêté de prendre des photos.

J'ai quand même poursuivi mon objectif, non sans trop savoir pourquoi, en courant sur la "Central Park Loop". En fait si, je sais, simplement pour le plaisir de courir dans le cœur vivant de NYC, là où je peux apercevoir le plus grand nombre de "fous", les américains comme je les aime. Le soir aussi, depuis le réservoir, on a une vue magnifique sur les gratte-ciels de Midtown. Ajoutez à cela les lucioles et autres raton-laveurs croisés en chemin et vous oubliez complètement que vous êtes à Manhattan.

Bon, 10km, ca se fait, mais 42...
L'inscription à NYC Road Runners a résolu le problème : tellement de monde à cet événement qu'il faut quasiment montrer un CV de triple Marathonien pour avoir la chance de se présenter au départ. Pour moi donc, direction le semi - ouf.

Une semaine de vacances pour chercher du travail, me reposer et retrouver (trouver plutôt) en moi mes capacités d'athlète cachées (très bien d'ailleurs), tel fut le deal de cette fin de mois de juillet.
Régime sec à base de bonne viande, légumes, fruits, pâtes et peu de sucreries, on peut dire que je me suis surpassé au pays du méga burger. Ca c'était pour les conseilles alimentaires trouvés sur les sites sportifs, par contre côté préparation physique dur de les suivre à la lettre. Armé d'un crayon j'ai donc joué à plouf plouf pour ne garder que 4 courses parmi les 9 semaines de runs en tout genre proposées. 10-6-15-4, le quartet gagnant suggéré par la nouvelle agence "Moi & Cie" réputée dans le monde entier pour ses miracles sportifs - ou tout au moins décrétée comme telle quelques minutes auparavant. 10km en temps record, 6 "trop fade", 15 très limite, 4 transformé en 3.5 option "ouille ca fait mal comme un claquage". J'étais fin prêt.

Pas beaucoup dormi cette nuit là. Levé à 5h du mat' au garde à vous et équipé de pieds en cap - traduire par short, t-shirt, sac-à-dos pour transporter tout un tas de trucs inutiles pendant la course, et mon iPod option "méga musique qui donne des ailes quand on en a pas". J'oublie le parapluie aussi, car en ce beau dimanche matin, il pleuvait, ce qui en soit n'était pas plus mal au vu des 32ºC prévus.
Central Park plein à 7h comme jamais je ne l'ai vu à d'autres horaires, ça fait des frissons dans le dos. Vous voyez sur la carte le départ ? Remontez avec le doigt 2km plus haut, c'est la que j'ai trouvé le box type "coureurs du dimanche" où je m'étais inscrit, ainsi qu'une amie partie à Washington quelques mois auparavant - au milieu de 10,000 personnes, beau hasard.
Et c'est la que tout a commencé, que je me suis sentis tout d'un coup faire partie de la petite histoire de ces gens vus auparavant comme des fous furieux, tous unis autour du même plaisir de courir, courir sur le plus beau semi-marathon du monde... C'était mon premier, c'était à NYC et j'y étais, c'était donc forcement le plus beau !

Bref. Je me suis dépassé et ai migré peu à peu du groupe de coureurs du dimanche à ceux des plus aguerris. Le tour et demi de Central Park à l'envers était sympa mais je connaissais par cœur. La sortie sur la 7th Av puis Broadway fut comme magique. Courir au beau milieu de cette mythique avenue fermée au voitures pour l'occasion, concerts et public enthousiaste (celui ayant réussi à se lever tôt), je me suis pris a rêver d'être une star de la course à pied... sauf que ces dernières ne se mettent pas à danser au son de YMCA.
Au bout de 16km, le long de l'Hudson River, ce fut dur. Le soleil tapais fort, les milliers d'éponges de toutes les couleurs distribuées ne m'ont amusé qu'un temps, l'overdose de Gatorade se fit sentir, pas envie de toucher non plus à ces bâtons de vaseline dégoutant jonchant le sol, sol qui d'ailleurs tout d'un coup s'était raffermi. 18km, mon walkman ne me ramenait toujours pas mes ailes. Autour de moi c'était aussi une lutte acharnée contre la fatigue, beaucoup d'arrêts et d'abandons. Le dernier mile à été une horreur. Il semblait s'allonger à mesure que j'avançais, et comme pour couronner le tout, quand la distance fut plus petite que la mesure américaine, les panneaux passèrent au km, "0.8 mile left / 1km"... mais pourquoi tant de méchanceté !?

Enfin l'arrivée tant attendue ! Chacun se lance dans un sprint final à la hauteur de ses capacités - autant dire pas grand-chose pour moi. Je trouve la force de saluer mon public (i.e. le photographe qui m'a vendu l'image de ma réussite à un prix exorbitant) en levant les bras au ciel. Ça y est, je franchi la ligne, c'est beau (des milliers de fois de plus que le détesté cross de mon enfance)...

Je l'ai fait !!

mardi, mai 20 2008

My 'hood rocks ! - suite

20 05 2008

Et non, le post précédent n'était en fait pas fini.
Ce n'était pas prévu, mais pour faire un peu plus vrai et remonter la cote de mon quartier au tabloïd noir de la violence et du crime, est arrivé un fait divers la semaine dernière qui, me suis-je dis, pourrait faire sensation.

Cette fois je ne rentrais pas du boulot mais d'un weekend sympathique passé à Boston puis Cape Cod en compagnie de mon cousin Dadoo et de mon coloc à flegme anglais du Colorado, j’ai nommé Scott (pour l’anecdote, avait appris de nos bouches que les cacahuètes n'étaient pas bonnes pour la santé, lui qui avait investit en masse pour ce voyage). Nous venions de rater la sortie du Washington Bridge et avions l'agenda serré de touristes en mal de rendre leur voiture à l'opposé de la ville dans l'heure qui suivait.
Passant par Harlem, l'idée était de déposer Scott (qui peu a peu avait perdu son flegme et trépignait avec calme en rêvant, je suis sûr, à sa future commande de pizza) avec les bagages à la maison, et continuer ensuite en version rallye (alias conduite taxi new-yorkais) jusque dans le sud de Manhattan pour se débarrasser de l'engin.
Cette fois, et comme de temps en temps, l’atmosphère n’était pas au beau fixe. Le quartier semblait agité par un je ne sais quoi qui lui confère cette ambiance étrange recherchée par tous les réalisateurs de films policier (comme quoi finalement, Law & Orders ne s’était pas trompé). Des barrages routiers dressés tout autour du quartier, des ‘cops’ en alerte patrouillant en voiture tout gyrophare dehors (mais sans sirène), plusieurs hélico de la NYPD éclairant à coup de lampe de DCA les blocs du quartier, des bandes de jeunes regroupés de telle sorte que n’importe quelle personne étrangère aux lieux aurait déjà, de peur, pris les jambes à son cou. Peu engageant.

Helico 01
J’avais déjà plusieurs fois du changer mon parcours en rentrant chez moi afin d’éviter les dégâts collatéraux de rixes entre gros molosses (en même temps, du point de vue d’un ‘skiny boy’ français que je suis, tous les américains et encore plus ceux d’Harlem sont des armoire à glaces), mais je n’avais jamais eu la sensation d’être impliqué directement dans la scène de crime.

Les affaires débarquées, Scott autoproclamé enfermé dans sa chambre et pas disposé à nous accompagner, nous avons foncé en direction du Sud, évitant les barrages tout en tentant de s’en rapprocher au maximum, touristes paparazzi oblige.
Pas mécontent de moi même en fait. Ces longs mois passés à arpenter la ville à pied ou en taxi m’avaient conféré la connaissance, l’habilité... et la dangerosité d’un cab new-yorkais (manque plus que la fourberie et je crois que je suis prêt à passer ma licence). Arrimage au garage réussi à la minute près, lutte fortuite contre l’énervement de l’hôtesse qui voulait finir sa journée, mission accomplie.
Au retour les hélicos faisaient toujours des ronds. Les groupes de jeunes dont les formes patibulaires nous avaient quelque peu effrayé étaient toujours là, en fait incrédules face au spectacle (et non, n’insultant pas la police puisqu’ici elle est respectée). Le sommeil nous emporta dans nos rêves (pas Marie mon autre coloc dont la chambre donne malheureusement sur la rue et donc le bruit) de séries policières dont les scénario ne donne la réponse qu’au prochain épisode…

Helico 02
Le prochain épisode ce fut des brèves dans les journaux et surtout une discussion avec un policier qui patrouillait (pas seul, plusieurs escouades) afin de trouver des indices sur le carnage. Carnage, c’était le mot. La justification d’un tel déploiement de forces tenait uniquement dans un BBQ ayant dégénéré. Le dimanche précédent, des jeunes avait été arrachés à leur casse-croute pour cause de fermeture du parc où ils étaient. Le retour à la maison les ayant échauffé, l’un d’eux avait tout simplement ouvert le feu et shooté dans le tas. De la 125th à la 128th street sur Lenox Avenue, 30 minutes avant notre arrivée, s’était donc couchés 8 jeunes âgés entre 13 et 16 ans (www.nytimes.com). Le tueur, à l’heure qu’il est, est toujours recherché.

Voilà la vie d’Harlem telle qu’elle est rarement, heureusement. Les gens sont pour beaucoup armés paraît-il (je me souviens par exemple d’une voiture banalisée ayant arrêté un jeune au coin de ma rue, qui, mains derrière la tête laissait entrevoir un énorme flingue caché dans son short) mais le quartier respire malgré tout la sérénité.
Ambivalent me direz vous ? Je résumerais juste le tout en citant ma proprio : ‘Les gens sont cool à Harlem, juste savoir qu’un jour, s’il y a un problème, ca peut devenir très sérieux’.

Toujours envie de venir me voir ? ;-)
Pour moi en tout cas rien a changé, mon quartier, je l’adore.

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