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Trépidations de vie - Regard Oblique

Trépidations de vie

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vendredi, février 13 2009

Giri choco

13 02 2009

Aujourd'hui, au rayon des histoires courtes de ma vie au pays du soleil levant (j'aimerais bien qu'il le fasse d'ailleurs, parce que pour l'instant ce n'est que brume et brouillard), je parlerai de la St Valentin.

Histoire banale donc (surtout pour quelqu'un à qui il manque une Valentine) pour une journée tout aussi banale... et qui plus est commerciale. Promis, j'aime la St Valentin.
En tout cas je l'aime beaucoup plus ici grâce aux Giri Choco (prononcer "guili", et non, rien à voir avec des chocolat qui font des chatouilles) ou aux Home choco ! Le premier à voir comme un simple cadeau, l'autre comme une déclaration. Là ou ça se complique c'est qu'il n'y a rien de spécifié sur la boîte...

Au japon, la St Valentin est décomposée en deux temps. Le premier celui des femmes, le 14 fevrier, le 2e celui des hommes, un mois plus tard. Enfin, celui des femmes, je devrais plutôt inverser. C'est en fait au tour des femmes d'offrir ces fameux giri/home choco aux hommes, et ça... c'est bien !

Dans les magasins c'est la ruée vers l'or (chocolat devrais-je dire), chacune achetant le fruit de sa déclaration (home choco). Parce que la réalité est bien celle-ci, ce jour est prétexte à ouvrir son coeur à l'être convoité. Dans le contexte travail, c'est aussi un dur moment pour les hommes. Comblés de chocolat qui cette fois-ci sont offert sous le signe de la cordialité (giri choco... c'est pour voir si vous suivez), bonjour la ligne, bonjour ma ligne... mais pourquoi donc ces japonaises achètent-elles de si bon chocolats francais !

Côté coeur, c'est apparemment souvent que certains hommes reçoivent plusieurs boîtes de chocolats. Certains parce qu'ils sont très convoites (j'ai comme l'impression d'inverser les rôles européens où ce sont les femmes qui d'habitude qui se font courtiser), d'autres parce qu'ils font partie d'une stratégie sans contexte machiavélique : la timidité d'une demoiselle qui offre à tout le monde pour ne pas se déclarer tout haut. Que comprendre ? Certains ne cherchent pas, comme mon ami Junta qui se vante que dans son pic il a collectionné 24 boites de chocolat !

Japonaises, où que vous soyez, mon adresse est...

Giri choco

dimanche, janvier 4 2009

Implosion

4 01 2009

Ca fait un peu plus deux mois que je suis arrivé maintenant.
Court pour l'apprenti Japonais que je suis, trop long pour le touriste que j'aimerai être, le tout simplement avide de découverte. J'ai donc tenté, dans la mesure du possible, de découvrir un peu du monde qui m'entoure. Je suis parti voir du pays les weekends et rentre maintenant d'un voyage dans le West Honshu... enfin le vrai Japon.
En "vrai Japon" j'entends par là celui qui nous est présenté dans les documentaires pro Nippons (j'en ai peu vu j'avoue) qui nous font rêver de cette contrée éloignée et de ses coutumes insolites. Pas celui donc que j'ai autour de moi, alias Tokyo, qui dans sa géniale exubérance ne laisse transparaitre aucune de ces images carte postale. C'était beau donc, avec une préférence notable pour l'île de Miyajima où nous avons passé le réveillon.

Miyajima

Retour à la case Tokyo donc, où je commençais à désespérer de ne pas avoir l'impression de baigner dans l'univers qui m'entoure. En fait uniquement la triste sensation d'être dans un parc d'attraction toute la journée (merci la mondialisation), nageant dans un océan de "chinoiseries" (désole pour l'expression, je n'ai trouvé que ca) et de délires japonais en tout genre.
A la place de ce "c'est pas si différent de chez nous" des premiers jours j'aurais aimé la claque magistrale de l'arrivée à NYC au milieu des buildings. Et mon remake personnel de "Lost in Translation", c'est pour quand ? Jamais ? En fait si, j'ai bien joué avec la lunette de mes toilettes de l'espace, découvert les restos où l'on mange pieds nus et par terre, pointé bêtement du doigt sans pouvoir le nommer l’objet que je souhaitais acheter, mais pas grand chose de brutal finalement. Le Japon serait donc, comme le disent les guides, à découvrir pas à pas, avec douceur.
Pas fait exprès aujourd'hui, mais je me suis trouve ma méthode personnelle de découverte violente comme recherchée... à force on va finir par me croire mazo.

Après une semaine de voyage dans des lieux plus tranquilles que Tokyo et un retour en urgence car malade, quoi de mieux que de se lever ce matin en me disant "il me faut un costume !". L'overdose de Japonais à tous niveaux (langue, nourriture, population) pointait déjà son nez après le Katsu Don de ce midi, j'étais loin de me douter de la suite.
Imaginez donc le petit français que je suis, armé de ses "word cards" (petite cartes assemblées par un anneau faites pour apprendre le Japonais) sur lequel j'avais noté les quelques mots dont j'aurais certainement besoin, au beau milieu de Shinjuku, un des temples sacrés de la consommation Tokyoïte. Et quand on parle de consommation ici on ne fait pas dans la dentelle. Je décrivais NYC comme excellant en la matière, que nenni ! Les Nippons sont des fashion victims ambulantes dont les besoins de nouveautés ne semblent jamais se rassasier. Ils ont du goût, énormément même, les français peuvent aller se rhabiller. Fort de ses considérations et de plus en plus convaincu que j’étais vêtu comme un sac (ou tout au moins sans originalité), j’ai déambulé dans les rayons afin de trouver mon bonheur, le moins original possible d'ailleurs puisqu'il s'agissait d'un costume.

Au Japon, je suis baraque ! Le 'M' américain n'est plus à ma taille, le 'L' non plus, il me faut une veste sortie de derrière les fagots. Le pantalon du ‘setto’ veste-pantalon lui, trop grand. Imaginez plutôt la situation en Japonais, langue dont je maitrise à la perfection uniquement les trois mots "Konichiwa" (Bonjour), "Hi" (Oui), "Sumimasen" (Excusez-moi), le reste écrit sur mes cartes. Ajoutez à ça un japonais, qui comme beaucoup ne parle pas un mot d'anglais, s'acharnant à me vendre un costume sur lequel j'ai juste jeté un coup d'œil - et à qui je n'ai su dire que je voulais une autre couleur. Multipliez le tout par 15 minutes d'essayage et de dialogue de sourd où je fais semblant de comprendre, tout en me demandant comment je pourrais lui demander de faire des retouches. Saupoudrez d'erreurs du type "marcher avec ses chaussures sur le tapis d'essayage" (sacrilège ici), et après un temps de cuisson finalement assez négligeable, vous obtenez une implosion cérébrale géniale...

Ca y est, je l'ai lost in Translation !!!

Note pour moi même: trouver d'abord un interpètre, ensuite le costume

jeudi, novembre 6 2008

Yes they did!!

6 11 2008

Petite parenthèse au pays des chopsticks, retour en Amérique (enfin, à travers l'écran de télé) pour un choc de l'histoire.

Les images montrent des scènes de liesse dans les églises d'Harlem, à côté de ce qu'était ma maison. J'ai l'impression de comprendre ces gens, de connaître leur bonheur.

Bravo à Obama. Bravo à l'Amérique qui montre aujourd'hui que son rêve est toujours possible.

J'aurais tant aimé être là.

Obama

jeudi, septembre 4 2008

Grosses chaleurs et pages des sports

4 09 2008

Encore une page des sports ?! Et oui, une fois de plus la vie mouvementée d’un apprenti New-Yorkais passe par la découverte de nouveaux loisirs.
Au menu donc aujourd’hui (servi en version fastfood car pas trop de temps), du rafting, du windsurf, du trecking et du baseball. Comment ca le dernier n’est pas sportif ? Mais je vous interdit. Surtout en tant que spectateur… bon ok, celui-ci, je ne vous en parle pas alors.

En bref donc.

Le rafting était une idée déjà expérimentée par des collègues, j’ai donc profité de la présence de Croustyi et Sabrina pour changer d’Etat et me mettre au vert. Pardon, à l’eau.
Et bien c’était très bien, heureusement qu'on ne s'attendait pas à quelque chose de très sportif. Pas du rafting donc mais plutôt du bateau gonflable sur des rapides déchainés dont les vagues faisaient parfois jusqu’à 20 cm ! J’ai même réussi à tomber à l'eau au moment le plus opportun et à y laisser mon maillot de planche à voile. Pour le reste ce fut bataille d’eau, pagayage sans faiblir sous crachin agréable et soleil absent, pour finir sur un chocolat chaud dans un bar du coin typé vraie Amérique profonde (il n’avaient plus qu’un chocolat chaud !). Ah, j’oubliais, le school bus qui nous a emmené au point de départ était d’anthologie, comme dans Forest Gump !

rafting

Côté windsurf ça a été l’aventure. J’ai trouvé un magasin de location dans les Hamptons (banlieue des richissimes New-Yorkais en mal de calme et de volupté) et par conséquent le spot qui allait avec. Spot idéal puisqu’au bout de la presqu’ile de Long Island (5h de route aller-retour quand même), enclavé entre deux terres minces, mer des deux côtés. Pied partout, vent constant et souvent bon, matériel tout neuf, que demande le peuple ? Location de voiture (sur le site hertz français, astuce pour les payer moins cher), levé à l’aube le samedi matin, casse croute sur la route, 3.5h de planche ensuite avec à chaque fois du monde motivé (je ne m’attendais pas à cet accueil), ca fait vraiment plaisir. A noter d’ailleurs : meilleure session de ma vie par vent force 5... planning à fond les manettes, youhou !!

planche
hamptons

Le trecking c’est une idée de Yasmina et Xavier, mis en relation par Arnaud. Une semaine inoubliable dans le Montana, au milieu du parc national Glacier, seuls. Sac de rando sur le dos (une petite vingtaine de kg pour moi dont je me souviendrais longtemps), grosses chaussures, tente et accessoires de marche, tout ce qu’il fallait pour faire de ces 80km en montagne une belle escapade.
Pour raconter ceci, en bref mais dans l’ordre : fatigue de l’arrivée et dodo de 2h dans la voiture, Yasmina trempée dans son duvet parce que dormant dehors sous la pluie, rangers pas rassurants au départ, pluie battante et rafales de vent de 90km/h. Coup de froid le premier jour, découverte des sacs à ours et du camping en pleine nature, de la toilette dans les lacs gelés, des pâtes froides et du couchage dans un duvet d’été par -10°C. Heureusement ce n’était que le premier jour. La suite fut de plus en plus belle. Soleil revenant nous apporter de la chaleur, dénivelés magnifiques et paysages superbes, sérénité et retour aux sources ont transformé quelque peu ma vison du voyage. Une semaine qui restera dans ma mémoire longtemps et j’espère bien réitérer le tout un jour (le mauvais temps en option si possible).

glacier national park

jeudi, juillet 24 2008

I did it !

24 07 2008


C'est long hein? C'est ce que j'ai fait en courant. Et sans m'arrêter !

Map NYC half marathon

L'arrivée à NYC m'a donné des ailes. Moi qui n'ai pas du tout le profil d'un Marathonien, je m'étais mis en tête que le premier de ma vie serait à NYC.
Ça commençait fort. Le tour de Central Parc - 6 miles, un peu plus de 9km - en plus d'une heure et en s'arrêtant 3 fois. Je me console en me disant que j'ai pas arrêté de prendre des photos.

J'ai quand même poursuivi mon objectif, non sans trop savoir pourquoi, en courant sur la "Central Park Loop". En fait si, je sais, simplement pour le plaisir de courir dans le cœur vivant de NYC, là où je peux apercevoir le plus grand nombre de "fous", les américains comme je les aime. Le soir aussi, depuis le réservoir, on a une vue magnifique sur les gratte-ciels de Midtown. Ajoutez à cela les lucioles et autres raton-laveurs croisés en chemin et vous oubliez complètement que vous êtes à Manhattan.

Bon, 10km, ca se fait, mais 42...
L'inscription à NYC Road Runners a résolu le problème : tellement de monde à cet événement qu'il faut quasiment montrer un CV de triple Marathonien pour avoir la chance de se présenter au départ. Pour moi donc, direction le semi - ouf.

Une semaine de vacances pour chercher du travail, me reposer et retrouver (trouver plutôt) en moi mes capacités d'athlète cachées (très bien d'ailleurs), tel fut le deal de cette fin de mois de juillet.
Régime sec à base de bonne viande, légumes, fruits, pâtes et peu de sucreries, on peut dire que je me suis surpassé au pays du méga burger. Ca c'était pour les conseilles alimentaires trouvés sur les sites sportifs, par contre côté préparation physique dur de les suivre à la lettre. Armé d'un crayon j'ai donc joué à plouf plouf pour ne garder que 4 courses parmi les 9 semaines de runs en tout genre proposées. 10-6-15-4, le quartet gagnant suggéré par la nouvelle agence "Moi & Cie" réputée dans le monde entier pour ses miracles sportifs - ou tout au moins décrétée comme telle quelques minutes auparavant. 10km en temps record, 6 "trop fade", 15 très limite, 4 transformé en 3.5 option "ouille ca fait mal comme un claquage". J'étais fin prêt.

Pas beaucoup dormi cette nuit là. Levé à 5h du mat' au garde à vous et équipé de pieds en cap - traduire par short, t-shirt, sac-à-dos pour transporter tout un tas de trucs inutiles pendant la course, et mon iPod option "méga musique qui donne des ailes quand on en a pas". J'oublie le parapluie aussi, car en ce beau dimanche matin, il pleuvait, ce qui en soit n'était pas plus mal au vu des 32ºC prévus.
Central Park plein à 7h comme jamais je ne l'ai vu à d'autres horaires, ça fait des frissons dans le dos. Vous voyez sur la carte le départ ? Remontez avec le doigt 2km plus haut, c'est la que j'ai trouvé le box type "coureurs du dimanche" où je m'étais inscrit, ainsi qu'une amie partie à Washington quelques mois auparavant - au milieu de 10,000 personnes, beau hasard.
Et c'est la que tout a commencé, que je me suis sentis tout d'un coup faire partie de la petite histoire de ces gens vus auparavant comme des fous furieux, tous unis autour du même plaisir de courir, courir sur le plus beau semi-marathon du monde... C'était mon premier, c'était à NYC et j'y étais, c'était donc forcement le plus beau !

Bref. Je me suis dépassé et ai migré peu à peu du groupe de coureurs du dimanche à ceux des plus aguerris. Le tour et demi de Central Park à l'envers était sympa mais je connaissais par cœur. La sortie sur la 7th Av puis Broadway fut comme magique. Courir au beau milieu de cette mythique avenue fermée au voitures pour l'occasion, concerts et public enthousiaste (celui ayant réussi à se lever tôt), je me suis pris a rêver d'être une star de la course à pied... sauf que ces dernières ne se mettent pas à danser au son de YMCA.
Au bout de 16km, le long de l'Hudson River, ce fut dur. Le soleil tapais fort, les milliers d'éponges de toutes les couleurs distribuées ne m'ont amusé qu'un temps, l'overdose de Gatorade se fit sentir, pas envie de toucher non plus à ces bâtons de vaseline dégoutant jonchant le sol, sol qui d'ailleurs tout d'un coup s'était raffermi. 18km, mon walkman ne me ramenait toujours pas mes ailes. Autour de moi c'était aussi une lutte acharnée contre la fatigue, beaucoup d'arrêts et d'abandons. Le dernier mile à été une horreur. Il semblait s'allonger à mesure que j'avançais, et comme pour couronner le tout, quand la distance fut plus petite que la mesure américaine, les panneaux passèrent au km, "0.8 mile left / 1km"... mais pourquoi tant de méchanceté !?

Enfin l'arrivée tant attendue ! Chacun se lance dans un sprint final à la hauteur de ses capacités - autant dire pas grand-chose pour moi. Je trouve la force de saluer mon public (i.e. le photographe qui m'a vendu l'image de ma réussite à un prix exorbitant) en levant les bras au ciel. Ça y est, je franchi la ligne, c'est beau (des milliers de fois de plus que le détesté cross de mon enfance)...

Je l'ai fait !!

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